En remontant le temps -Généalogie

Extrait de l'article

KER1856 a permis de découvrir des passionnés de généalogie à St Pierre Quiberon. Quels sont leurs méthodes , leurs objectifs.

Participants à la rédaction de cet article

Jean Louis Guého nous fait partager son expérience de la recherche en généalogie avec des exemples issus de sa famille

Copie des images et textes interdite sans l'autorisation de KER1856

La généalogie commence souvent par une interrogation

  • Dis papy, c’est qui la tante « panstudon » dont mamie parle avec maman.
  • Il me semble que c’est la grande-tante du coté de mamie, je crois que c’est la sœur du grand-père de mamie, ton arrière-arrière grand-père, c’est loin tout ça.
  • Pourquoi mamie elle dit la tante « panstudon »
  • Parce que la tante finissais toute ses phrases par « penses tu donc? » et ainsi elle est devenue la tante « panstudon ».

 Certes, une conversation de rien mais alors on voudrait en savoir plus et comment s’appelait la tante « panstudon ». Voilà comment on commence des recherches pour établir l’arbre généalogique de la famille !

Mais comment faire , par où commencer? Voilà la grande question de l’apprenti généalogiste.

Les sources d’informations disponibles facilement

 La première source, lorsque l’on commence un arbre généalogique, c’est les renseignements que peut donner la famille. C’est le livret de famille des parents où l’on trouve la date et le lieu de leurs mariage, leurs dates et lieux de naissance, des renseignements sur leurs ascendants. 

Et puis on demande le livret des grands-parents (s’ils veulent bien). Nous sommes déjà à la troisième génération.

Table décennale

Munis des informations sur les arrière-grands-parents on peut alors consulter en mairie, ce que l’on appelle les Tables Décennales – TD.

En remontant le temps, un peu d’histoire pour comprendre:

Sous l’ancien régime, la tenue des registres paroissiaux a été instituée en 1539, sous François 1er par l’ordonnance de 192 articles de Villers-Cotterêts, qui faisait de la langue d’oïl la langue officielle du royaume : le Français. Les articles 50 & 51 font obligation aux desservants paroissiaux d’inscrire les baptêmes et sépultures. C’est aussi et surtout la création des patronymes. De l’article 111, il découle que « tous les sujets du roi pourront comprendre les documents administratifs et judiciaires, sous réserve néanmoins qu’ils la lisent et l’écrivent ».

Quarante ans plus tard, devant le peu d’empressement des ecclésiastiques l’Ordonnance de Blois (1579), signée par Henri III ordonnera aux curés et vicaires, de tenir registres des baptêmes, mariages et sépultures de toute leurs ouailles ; elle stipule que le mariage doit être célébré devant le « curé parochial » après publication de bans par trois dimanches et en présence de témoins dignes de foi (article 40).

 Puis l’ordonnance de 1667 de Saint Germain-en-Laye rationalise encore : les registres doivent désormais être tenus en deux exemplaires pour que l’un d’eux soit déposé au greffe du juge royal dont dépend la paroisse.

Et depuis la révolution Française de 1789:

Obligation est faite, tous les dix ans, par les Maires officiers d’état civil, d’effectuer un récapitulatif de tous les actes de naissances, mariages et décès de la commune

En France, il est possible de remonter le temps en consultant soit les registres d’état civil soit les registres paroissiaux.

  • Les registres d’état civil, contiennent les actes de Naissance, Mariage et Décès.  – NMD
  • Les registres paroissiaux, contiennent les actes de Baptême, Mariage et Sépulture – BMS.

Ils sont classés par ordre alphabétique

 Depuis le décret du 20 septembre 1792, ces registres seront tenus par les Maires, officiers d’état civils, ils ont remplacés les curés qui tenaient les registres paroissiaux dans les paroisses. L’obligation de déposer un exemplaire de chaque registre au greffe du tribunal le plus proche est également maintenue.

Les prêtres continuent d’enregistrer les baptêmes, mariages et sépultures, mais dans une démarche strictement religieuse.

Pour tenter de fixer les usages,  une loi du 6 fructidor an II (1794) a ensuite consacré solennellement l’immuabilité du nom. « Aucun citoyen ne pourra porter de nom ou de prénom autres que ceux exprimés dans son acte de naissance », affirme ce texte. Loi mise à mal, pour les généalogistes, depuis 2005 en donnant la possibilité aux parents d’accoler leur deux noms.

Comment procède-t-on pour faire ces recherches ?

France archives

 Un site intéressant sur la toile : francearchives.fr qui explique la démarche d’un amateur en généalogie.

 Tout d’abord, il faut savoir que le délai de communicabilité des registres d’état civil est régi par le code du patrimoine : ils sont librement communicables après un délai  de 75 ans.

Les archives départementales: l’élément clé de la recherche

 C’est aux Archives Départementales – AD qui sont pour la plupart numérisées et en ligne qu’il faut chercher. Dans un moteur de recherche taper AD suivi du numéro du département [AD 56]. Sinon vous devrez vous déplacer pour consulter sur place les documents.  

  Munis des informations que donnent les TD [nom, prénom date de l’acte, numéro d’ordre] vous devez chercher dans l’année requise l’acte qui vous intéresse.

Sur les actes de naissance : vous trouverez (généralement) les renseignements suivants :

Le nom, prénoms du déclarant ; les noms, prénoms des parents leurs dates et lieux de naissance ; le lieu de leur domicile ; parfois, la date et lieu de leur mariage ; des dates de décès, les noms, prénoms des témoins et le nom du Maire.

Il est fait obligation de transmettre sur les actes de naissance : les actes de mariage, divorce et décès si ceux-ci sont effectués dans d’autre lieux.

1809 – acte de naissance de Philippe Le GALLO

Sur les actes de mariage : acte le plus intéressant qui donne le plus de renseignements :

On trouve le nom du maire, les noms, prénoms et profession des mariés ; les noms, prénoms, profession et domicile des parents de chaque marié ; enfin les noms, prénoms, professions des témoins, et les signatures de tous les participants s’ils savent signer !

Sur les actes de décès : Nous trouvons, le nom, prénoms du déclarant ; le nom, prénoms du décédé(e) ; la date et le lieu du décès, des renseignements sur sa ou son conjoint.

Cet acte peut être le résultat d’une transmission d’une autorité quelconque, de l’étranger (cas des militaires).

1801 – Acte de décès de Charles GUÉHO trouvé noyé à la côte de St Julien y a été enterré

Les logiciels de généalogie en ligne

 Vous pouvez vous aider de logiciels de généalogie en ligne (Geneanet, Ancestry, Génétique etc.),  il est possible de profiter de recherches déjà effectuées par d’autres généalogistes mais ATTENTION aux nombreuses erreurs, il faut toujours vérifier par vous-même et croiser les informations.

Les registres paroissiaux

Tous ces actes sont une source indispensable pour écrire l’histoire de sa famille. Néanmoins, les registres paroissiaux sont aussi de précieux témoins de la vie quotidienne du XVIe siècle au XVIIIe siècle : épidémies, événements divers, construction d’églises, autant de faits dont les curés d’alors se font les chroniqueurs.

Lorsque l’on a la chance de remonter le temps avant 1789 et que l’on arrive à consulter les registres paroissiaux il faut beaucoup de patience… Dès lors pas de TD, il faut alors par recoupement cibler une ou des années et consulter les registres page après page. Plus vous remonter dans les siècles plus il vous sera difficile de lire les actes, par chance, les curés employaient (généralement) la même formulation pour rédiger les actes.

Acte de baptême de 1629 de Marie BOTHUHA de Brec’h

1804 – acte de mariage de Julien PASCO & Marie GUÉHO

1711 – acte de sépulture, inhumation d’Anne GUÉHO

Il y a aussi beaucoup d’autres sources d’informations :

Les recensements ; les registres de matricule militaires ainsi que les papiers militaires ; les actes notariés : inventaires, successions etc. ; les actes  juridictionnels.

Bonne recherche…

Et avant 1856 , la commune de Saint-Pierre n’existait pas  

En ce qui concerne la recherche des actes pour Saint Pierre avant 1856, vous devez rechercher dans les archives de Quiberon.

Les généalogistes et archivistes de KER1856

Ø Vous pouvez nous demander plus de renseignements, de conseils à nos généalogistes qui se feront un plaisir de vous aider.

Anne Affagard
Anne Affagard

Généalogiste depuis plus de 20 ans, l’histoire des familles me passionne. Ayant de nombreux aïeux nés dans la presqu’île, je réalise la généalogie complète des familles de ce lieu d’une incroyable richesse.

Le principal axe de mon travail est l’étude des mouvements  géographiques et sociaux des personnes. Pour quelles raisons ces hommes, ces femmes, ces familles se sont installés ou ont quitté la presqu’île ? Pourquoi ont-ils changé de métier ?

J’utilise Geneanet pour gérer toutes les informations que je collecte, analyse et synthétise. Aujourd’hui, au sein de Ker1856, je partage avec plaisir le fruit de mes recherches. Sur demande Je reconstitue des « histoires de famille » basées sur les données de la généalogie .

Jean-louis Guého contributeur KER1856
Jean Louis Guého

Issu d’une très vieille famille morbihannaise j’ai retracé le cheminement de mes ancêtres de Brec’h à Saint-Pierre. Passionné par l’Histoire et la généalogie j’ai trouvé dans l’association des personnes qui partagent les mêmes passions et qui ont le souci de vouloir valoriser le patrimoine et l’histoire, si riche, de la commune de Saint Pierre.

Jean Claude MARTIN, Quiberonnais d’adoption, Curieux de tout, Intéressé par l’histoire en général, et la presqu’île de Quiberon en particulier

J’adore les recherches dans les archives

Je recherche les anecdotes qui font vivre l’Histoire (avec un grand H) et la rende accessible et compréhensible.

J’ai trouvé une nouvelle passion avec Anne sur les mouvements géographiques et sociaux des personnes


2 Responses

  1. Bonjour, Vous publiez une photo d’un mariage qui m’interplle. En effet, l’accordéoniste à la casquette est la même personne que sur la photo de mariage de mes parents en 1932 à St-Pierre Quiberon, ma mère Gabrielle Le Port (née en 1909) étant de Kerhostin. Photo que je peux vous adresser. Je souhaiterais connaître le nom de ce musicien qui devait être présents à de nombreux mariages de la région. Ma cousine, Jeannine Rio-Pagnon m’avait indiqué son nom, mais je l’ai oublié. Merci d’avance.
    Anne-Marie Boussin-Maréchal

  2. Bonjour,
    Je vous remercie pour cet article depuis quelques temps je fais mon arbre ( famille Lemaire , Henrio, Le Maux …) j’ai pu ainsi découvrir qu’il faut que je recherche sur Quiberon les actes avant 1856.
    La généalogie est passionnante, j’ai découvert des articles de presse sur mes aïeux disparus en mer et je découvre que du côté de mon arrière grand-mère née à Marseille ( Eugenie Henrio née Guizot propriétaire du café Port Blanc à Portivy) nous venions de Corse et avant d’Italie.
    Merci encore de partager vos connaissances.
    Valérie

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