Louis et Marie Bourgueil : « l’Entre deux Mers » et son Thonier

Extrait de l'article

Joël Tanguy un des petits fils de Louis et Marie Bourgueil nous raconte cette aventure sur l'isthme de Penthièvre , celle de cette famille de 6 enfants de 1934 à 1952

Participants à la rédaction de cet article

Entretien de Christiane Tanguy née Bourgueil avec Joël son fils, Danielle Ulloa et Florence Beaud
Entretien de Maryvonne Chatonnier née Bourgueil avec Joël Tanguy
Rédaction de l’article Joël Tanguy

Copie des images et textes interdits sans l'autorisation de KER1856

Depuis mon enfance j’ai été marqué par l’aventure originale  entre 1934 et 1952 de mes grands-parents, Louis et Marie Bourgueil. Sur l’isthme de Penthièvre, sur ce désert, il y avait un bar restaurant, station service et un thonier transformé en bar -dancing. Mes parents, mes oncles et ma tante m’ont permis au fur et à mesure des discussions de découvrir et comprendre la vie de cette famille de 6 enfants sur cet isthme.

Rien ne prédisposait mon grand-père Louis Bourgueil à passer pratiquement toute sa vie dans la presqu’île de Quiberon à Saint-Pierre.

Louis Bourgueil est né en 1901 à Saint-Germain-Village en Normandie (commune intégrée maintenant à Pont-Audemer), d’un père tourangeau de Saint-Maure-de-Touraine et d’une mère suisse du canton de Vaud.

Sa mère suisse décédât lorsqu’il avait 10 ans au Mans. Commença alors une période en Touraine avec des études des métiers de l’électricité chez les apprentis d’Auteuil.

Pour s’installer comme électricien, il choisit Auray. C’est là qu’il rencontrât sa future épouse Marie Le Pezron, fille de Yves le Pezron pâtissier renommé à Auray place de la République et président des anciens combattants (UNC) de la section d’Auray.

Après leur mariage en 1927 à Auray, et la naissance de quatre enfants rue Barré, va commencer la période sur la presqu’île de Quiberon.

Patisserie Le Pezron, n’a pas changé depuis début 1900
Actuellement
Auray 1927 mariage de Louis Bougueil et Marie Le Pezron
Yves Le Pezron (voir texte ci dessus )

La grande aventure de « l’Entre deux Mers » et du Thonier

En 1934 achat de « l’Entre deux Mers » puis du Thonier en novembre 34.

Louis Bourgueil et son épouse vont construire un bâtiment pour ouvrir un bar, restaurant, dancing avec station-service à « l’Entre deux Mers» à Penthièvre à l’emplacement où se trouve aujourd’hui le « Beach Bar ».

NdlR  Voir notre 1er article  de JC Martin qui nous a permis de rencontrer Joël Tanguy 

Il était situé à côté des terrains où Monsieur Thibaudeau de la « société des varechs » faisait la récolte et le séchage d’algues principalement pour le rembourrage des sièges, matelas et aussi sans doute pour l’iode (parcelle dite le « Goverdroc’h »)

Mes grands-parents, très en avance pour leur époque, y installent un thonier avec bar sur le pont et salle de danse dans la cale.

Louis Bourgueil n’avait peur de rien …le dundee remorqué d’Etel à la baie, a été installé à Penthièvre sur la terre ferme le 15 mars 1935 Il a été tiré à terre par la force humaine, palans, treuils et vérins en ayant franchi la voie ferrée.
Il avait quand même demandé l’aide de l’armée au Colonel Delestraint (demande refusée : voir  la brève de nov 2022)

Sa dernière immatriculation A310 (quartier d’Auray), apparaissait à la proue du bateau.

Le Thonier Le Notre-Dame de la Garde est un dundee de 35,47 tonneaux, 16,85 mètres de long, 6,30 de large.

• Construit en 1908 aux Sables-d’Olonne, pour la pêche au thon pour Pierre Bonnec de l’ile de Groix ;
• De 1918 à 1921 il servit pour du cabotage à Saint-Malo et Cancale avant de revenir dans le Morbihan. .
• Désarmé en 1934, acheté la même année le 15 novembre par mes grands-parents à son précédent propriétaire monsieur Jean Vincent Formal d’Etel.

Marie Bourgueil au pied du mât - Derrière la maison de Mme Soulas puis celle des Mequignon (voir pragraphe des voisins )
Louis Bourgueil debout au pied du mât
A gauche Louis Bourgueil et son fils Michel

Sur cette photo aérienne, on voit la mer, côté baie de Quiberon, l’ensemble de « l’Entre deux Mers » et du Thonier entre les rails et la route. (emplacement actuel du « Beach Bar »)

La chambre des parents était dans le bâtiment principal et les 6 enfants dormaient dans l’annexe, derrière le Thonier. 

Maryvonne nous explique : « le phare c’était un vulgaire transformateur, papa l’avait modifier en phare transformateur pour aller avec le bateau. Quand une nuit, les allemands avaient fait une descente à la maison avec Michel (voir paragraphe sur l’année 1944 ) , ils avaient brisé le cadenas pour aller voir dedans.

Dessous le transformateur, il y avait la cave, c’est là qu’on mettait le vin blanc en fillette avec ta mère , on le mettait en bouteilles ». (une fillette était une bouteille de 37 cl )

Cette photo aérienne de 1952 permet une bonne vue de l'ensemble du site et sa localisation

L’âge d’or de « l’Entre deux Mers » et du Thonier de 1934 jusqu’au début de la guerre

On pouvait y déguster des huîtres de l’anse du Pô, boire du muscadet « Clos de Beauregard », des liqueurs de la maison « André Lafoy » d’Angers et Chatellerault et danser dans sa cale.
Au bar, la bière pression servie était une bière de Rennes, du quartier Saint Helier la « Graff » (au moins après-guerre voir photo de 1951 de ma mère à la fin de l’article ).

Intérieur de l’Entre deux Mers
Facture
Intérieur du thonier, Louis Bourgueil 2ème à droite
Facture de Clos de Beauregard
Recto de la note du restaurant
Verso de la note du restaurant

C’était un lieu recherché, les gens venaient de loin surtout dans les années 30 d’avant-guerre.

Ma mère Christiane se souvient : « Le père de Jean Michel Kervadec était boucher, il s’arrêtait à « l’Entre deux Mers » à chaque fois qu’il passait, il buvait juste un petit coup, très sobre. C’était la tradition de dire bonjour
Il venait se délasser car il tuait les bêtes quand même, à l’époque il revenait avec des carcasses »

Ma tante Maryvonne se souvient des militaires du fort qui venaient boire un verre

Malheureusement arrive la guerre, l’insouciance et le bonheur des années précédentes sont vite oubliés.
« Le restaurant fonctionnait un petit peu pendant la guerre » dit ma mère

L’année 1944 a été particulièrement difficile :

Le 27 avril Louis Bourgueil est arrêté et son fils Michel mis en joue lors de recherches allemandes sur le thonier.
Louis est condamné pour recel et destruction, il est condamné aux travaux forcés le 18 juin,
le premier juillet il quitte la prison de Vannes où il est incarcéré avec deux autres saint-pierrois (Alphonse Moreau et Louis Delawarde) pour l’Allemagne et l’Autriche (il sera libéré le 20 mai 1945)

Le 17 septembre, le père de Marie Bourgueil décède à Auray. Ce n’est que quelques jours plus tard après l’enterrement que la nouvelle du décès d’Yves Le Pezron arrivera à Penthièvre par des personnes traversant la baie puisqu’il n’était plus possible de venir par la route.

Le dernier enfant de la famille Jean-Yves naît le 8 octobre 1944, son frère jumeau, décède peu après. C’est ma mère qui conduira le cercueil à Saint-Pierre.

Début 1945,  en l’absence de son mari, Marie Bourgueil et ses enfants sont obligés de se replier sur Keraud pendant la période appelée la  « poche de Lorient »  car il n’est plus possible de rester face au fort Penthièvre.

Après-guerre jusqu'en 1952: le déclin puis la vente

Après-guerre le commerce ne retrouve pas son rythme alors la partie danse est abandonnée.

Pour compléter ses revenus Louis Bourgueil se lance dans la collecte du lait. Il a même une vache et un cochon dans le hangar de stockage du lait, hangar ayant servi autrefois pour le stockage des algues. Il cultivait aussi un grand terrain derrière la gare de Penthièvre. 

En 1951-52 il vend une bonne partie du terrain (6 hectares) à la Cité des Ardennais. Le père Favréaux transforme alors le hangar en chapelle (le cloître).

Les ardennais faisant travailler des entreprises ardennaises (entreprise de peinture Bouché en particulier), c’est par ce biais que deux de ses enfants (Michel et Maryvonne) se marièrent à des ardennais.

En 1952, il cède à Monsieur Perperot « l’Entre deux Mers ». C’est la fin d’une aventure de presque vingt ans.

Louis Bourgueil collecteur de lait
Février 1952 vente du terrain à la Cité des Ardennais
Novembre 1952 vente de l'Entre deux Mers

Les enfants Bourgueil, une vie pas banale à « l’Entre deux Mers »

La famille de 6 enfants vivait sur l'isthme de Penthièvre

Les 4 ainés sont nés à Auray et ont vécu à l’Entre deux Mers de 1934 à 1951:
• Paul né en 1930
• Christiane née en 1931, ma mère, elle épouse mon père René Tanguy en 1954
• Michel 1932 épousera une ardennaise
• Maryvonne né en 1934 épousera un ardennais

Puis sont nés à Penthièvre à l’Entre Deux Mers
• Jean-Pierre né en 1942
• Jean-Yves né en 1944

La sage-femme qui habitait vers l’église de St Pierre se déplaçait pour les accouchements.

En 1941, les quatre enfants Bourgueil
En 1945 apès-guerre les parents et leurs six enfants

Ma mère nous raconte ses souvenirs d’enfant de la vie à « l’Entre deux Mers » .
Elle était jeune avant la guerre de 1934 (3 ans) à 1939 (8 ans)

« On vivait dans la petite maison au bord de la route, il y avait ma sœur Maryvonne, Michel, et Jean Pierre quand il a été un peu plus grand. Paul a été longtemps à Auray chez le grand-père
Mon père avait installé, une planche qui redescendait du plafond, donc ça faisait comme une table quoi ! Les bébés, en premier, on dormait là. Pour ne pas prendre de place, voilà ! c’était un lit escamotable.
Si c’était à refaire, il y aurait beaucoup de choses à faire, beaucoup de trucs, du ménage »

« On a eu une vie simple, mais pas trop décousue, mais un peu décousue quand même 

Le ramassage du chiendent complétait les revenus. 

Ma mère se souvient : « On récoltait le chiendent pendant la guerre. Ah ben oui ! on en a fait des brosses, Ah dis donc ! on faisait des trous, on se mettait dedans à l’abri et on cherchait, on grattait, et y en avait, y en avait, je tirais je tirais on cherchait des plaquettes de bois, pour faire des brosses
Dans le fond on a eu du mérite et on ne nous a même pas récompensés
N’empêche qu’on a secouru pas mal de gens avec nos brosses, je ne sais même pas si on a eu un sou.
C’étaient des brosses à chiendent pour la lessive, laver le sol
J’allais faire les courses à Kerhostin et quand je revenais je cherchais. C’était surtout pendant la guerre ».

L’adolescence des deux sœurs après-guerre

Les souvenirs de ma tante et de ma mère de cette période concernent des moments importants de la guerre, mais aussi de leurs adolescences dans l’après-guerre.

Il y avait peu de distraction hors le bal à Saint-Pierre, le « Rozavel » où elles étaient invitées souvent par des militaires et où c’était plutôt ma tante qui entraînait sa sœur aînée.
Ma tante aimait voir les charrettes chargées de goémon qui remontaient leur récolte coté océan en s’enlisant parfois.

Sinon elles s’occupaient des jeunes frères et bien entendu elles avaient des copines, Louisette Le Pennec (mariée à « Loulou » Jaffré ensuite) pour ma mère et Colette Armand (mariée à Noël Rio ensuite) pour ma tante.

Donc comme le résume ma tante: « J’étais heureuse à « l’Entre deux Mers », c’est sûr ! qu’est-ce que l’on s’ennuyait l’hiver. Il n’y avait rien. On allait sur la plage, on allait se promener, on ramassait des morgates».

1945 On voit les dégâts de la guerre .
En 1948 Louis , René Tanguy mon père, Marie Maryvonne, Jean-Pierre
Vers 1946 la famille Bourgueil avec celle de la sœur de Louis commerçante à Quiberon avec son mari Jean Le Heiget.
1950 Maryvonne, la future femme de Michel et Christiane

Les voisins

Hors la présence du fort et de ses militaires (après-guerre, il y avait aussi des soldats français sous tentes) et de la clientèle, il y avait peu de voisins hormis,

« La garde-barrière  c’était mon amie » dit ma mère « Joséphine Baron était veuve, elle avait 2 enfants».   voir notre article sur Joséphine Simon-Mme Baron 

Ma tante se souvient de Madame Soulas : « Sa maison était située sur le petit chemin qui allait à la Thibaudière. Elle doit exister encore, sa maison . On ne se parlait pas, ou je n’ai pas de souvenirs de conversations avec elle , mais on était des gosses…

Je me rappelle de la haie de son jardin car une fois je revenais de la Thibaudière, un avion a piqué pour venir lâcher  sa bombe sur le fort, je me suis fourrée dans sa haie , ça ne m’aurait pas abrité , bon mais c’était l’instinct »

De gauche à droite : « maison qui fut détruite par la mer, maisonnette garde barrière, hangar à Varech, Le Thonier »

Et surtout les Méquignon.

Le deux frères Méquignon, natifs du nord de la France avaient travaillé à la « société des varechs » pour Monsieur Thibaudeau sur l’île d’Arz. Tous deux s’étaient mariés avec des filles de l’Ile d’Arz. Auguste, l’aîné resta dans le golfe du Morbihan (îles d’Arz et d’Ilur),

Joseph lui travaillant sur le site de Penthièvre y restât.
Ma tante a dormi chez eux lors de la naissance de son petit frère.

Societé Industrielle des Varechs
Implantée à l'île d'Arz et à Penthièvre
Les 4 enfants Bourgueil et Joseph Mequignon. Derrière la maison Mequinion
A la Thibaudière, Louis Bourgueil avec le béret

Par contre, la famille Bourgueil avait peu de rapport avec la famille La Bigne de Villeneuve de la « maison qui fut détruite par la mer». voir la carte postale au dessus .

L'école

L’école à Penthièvre : pendant la guerre, les 2 sœurs sont formelles l’école se fera à Penthièvre pour les deux filles. Avant il y avait un magasin nous dit Maryvonne 

Information de Xavier Maugis sur « l’école de Penthièvre » dont parlent Christiane et Maryvonne : il s’agit vraisemblablement de la colonie de Choisy le Roi qui autrefois était tenue par les dames Chaptal en 1930. Elles recevaient une colonie d’une école catholique de Baud. En 1950 le bâtiment est acheté par la ville de Choisy le Roi
Avant 1930 un certain Le Cor y tenait une épicerie
Le bâtiment a été agrandi par les dames Chaptal

L'école à Penthièvre pendant la guerre , situé au feu tricolore de Penthievre

L’école à la maison 

Mayvonne dit qu’une dame venait aussi à la maison
Le fils aîné Paul, étudiait à Auray, Arradon

L’école de Kerhostin , après guerre pour les plus jeunes garçons, ma tante raconte : « Christiane emmenait à bicyclette Jean-Pierre puis aussi Jean-Yves à l’école de Kerhostin, les deux en même temps, un sur la barre et l’autre derrière »

L'école des garçons de Kerhostin

L’école des sœurs de Keraud
Ma mère Christiane et ma tante Maryvonne y sont allées jusqu’au certificat d’étude, chez les sœurs blanches.

Souvenirs de ma mère de l’école de Keraud : « Ah moi j’ai un très bon souvenir de Melle Orjiou (orthographe?) d’abord j’ai un tableau d’elle dans la chambre, c’était une religieuse qui était en civil. Elles avaient le droit d’enseigner en tant que civiles mais pas en tant que religieuses.
Et le jeudi, quand on avait récréation, on allait chez les sœurs noires.
Ah oui ! mais on faisait bon ménage. Les sœurs noires à St Joseph, Ah oui on en a passé des bons jeudi !
On ne jouait pas sur la plage, il y avait de la hauteur, hein ? fallait pas se casser le nez. Il faut pas pousser !. On s’amusait dans le jardin, il était grand, il y avait de quoi courir »

Quiberon : ma mère nous dit : « Maryvonne allait à l’école à Quiberon, y avait un car, Michel aussi allait à l’école à Quiberon, il était copain avec le fils Sicalac qui a un restaurant « la coquille » à Concarneau »

Après 1952, Louis et Marie Bourgueil rebondiront vers de nouvelles aventures de gardiennage de bateaux et caravanes à la distillerie (actuel Centre Culturel) puis au Roch.

 A suivre sur un autre article… 

Une pensée pour ma mère, Christiane Tanguy - Bourgueil qui nous a quitté.

Ce moment est particulier car une page de Saint-Pierre se tourne pour moi avec le décès de ma mère Christiane Bourgueil épouse Tanguy, en ce mois de septembre 2023. Elle aura vécu sur la presqu’île de 1935 à 1950 soit pendant ces périodes si particulières de l’avant à l’après-guerre.
De 1950 à 78 elle y revenait pour les vacances estivales chez ses parents à la Distillerie puis au Roch. Et enfin chez eux à Vannes et Renaron après le retour de mes parents en Bretagne.

1943 communion :Ma mère avec ses frères et sa sœur
En 1951 à "l'Entre deux Mers "
2022 à vannes

4 Responses

  1. Excellent reportage, sans doute un des meilleurs. Cependant je suis resté sur ma faim à la fin.
    J’aurais aimé connaître l’histoire du Thonier jusqu’à nos jours. A qui appartient cet établissement , maintenant ? comment s’est réalisée la transmission après les derniers propriétaires du reportage.
    Merci à toute l’équipe de KER 1856.

    1. Merci pour vos commentaires. Voici quelques éléments;
      En 1952, mes grands-parents quittent la presqu’île pour ouvrir une station-service à Quéven.
      Ils reviennent à Saint-Pierre, en 1955 à la Distillerie.
      Notre famille n’est donc plus plus sur la presqu’île pendant environ trois ans.

      Sur les photos de famille de septembre 1955 prises devant « L’Entre-deux-Mers », on voit l’évolution par rapport aux photos de 1952 :
      – le thonier n’est plus présent. Je ne sais où il a terminé sa carrière après avoir passé une quinzaine d’années hors de l’eau et subi l’usure du temps et de la guerre.
      – le bâtiment en dur sans étage a laissé place à une construction avec étage et toit en ardoises et sur les murs apparaissent la nouvelle destination du bâtiment « Hôtel Restaurant – Le Relai – son bar le Thonier ».

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