Oswald Poreau -1877- 1957
Son histoire
De lointaine ascendance bretonne, il descend d’armateurs du pays breton établis sur la rive gauche de la Loire. Son arrière-grand-père, fixé à Dunkerque, arme ses navires en corsaires contre l’Angleterre. Le roi Louis XVI le fait Chevalier de Saint-Louis et lui remet, en 1772, ses lettres de noblesse. Son grand-père, lieutenant dans les armées de Napoléon, grièvement blessé à Ligny en 1815, est contraint à une longue convalescence en Belgique où il fonde une famille.
Dès sa plus tendre enfance, le jeune Oswald manifeste son goût pour le dessin et la peinture en visitant des musées. En vacances chez son oncle, maître de forges, il s’émerveille des visions dantesques des coulées d’acier qui marqueront sa mémoire. Destiné par son père à la carrière militaire, il ne peut se soustraire à l’autorité paternelle, mais consacre tous ses moments de loisir à dessiner, à peindre, en autodidacte, tout ce qui lui tombe sous les yeux. Conseillé par Joseph Quinaux, ami de son père et professeur de paysage à l’Académie de Bruxelles, Oswald apprend à copier, puis à aller « sur nature » et surtout à n’imiter personne ! Hélas, la volonté paternelle ne faiblit pas… Mais Oswald se fait réformer pour cause de …mauvaise vue et entre à l’Académie de Bruxelles pour y suivre des cours de peinture et d’architecture. Son père lui coupe les vivres…Il obtient un 1er prix de dessin en 1896, un 1er prix de peinture et de composition en 1900. Pour subsister, il apprend à faire des rentoilages et des restaurations pour des marchands de tableaux.
Il s’éprend de Gabrielle Uyttebroeck, jeune fille charmante et excellente pianiste. Notre artiste se passionne dès lors pour la musique et se met très sérieusement à l’étude du violon. En 1904, Il envoie une toile au salon triennal d’Anvers qui trouve sur le champ un acquéreur : sa première vente ! Marié, il s’installe à Paris en 1905 et l’amour de la peinture le reprend tout entier, influencé par la lumière argentée de l’Ile de France. La maladie de sa femme les contraint à regagner Bruxelles et il s’intéresse de très près à la médecine. Mais il continue à peindre notamment le long de l’Escaut puis dans le pays industriel, le port et les docks d’Anvers. Il rencontre Yvonne Vonnot –Viollet (de son vrai nom Viollet-Leduc) qui devient son élève et organise autour du maître et de son épouse souffrante des réunions d’artistes pour égayer leur vie.
Oswald Poreau peint Saint-Pierre Quiberon
La carrière du peintre recommence alors et il multiplie les études : Allemagne, Angleterre, Normandie et Bretagne…En Bretagne, il tombe sous le charme de Portivy et de ses environs puisqu’ il y revient à de nombreuses reprises peignant « Vue à Plouharnel » en 1922, « Mer déchaînée en Bretagne » 1927, « Vue du Morbihan », « Kerhostin », « Paysage côtier à Quiberon » en 1937, « Portivy » 1938, « Mer montante à la côte sauvage »1949, « Tempête à Port-Blanc » 1950. Il peint aussi « L’arc-en-ciel » à Auray (Collection de la province du Brabant), « La roche percée de Port-Blanc » collection particulière à Liège, « Menace d’orage sur la côte sauvage » collection particulière, « Côte sauvage Morbihan » collection de S.M. la Reine Elisabeth de Belgique. Oswald Poreau immortalise le pardon de ND de Lotivy et comme bien d’autres artistes, la chapelle.
Collections particulières , peintures de Saint-Pierre Quiberon
D’autres tableaux de Saint-Pierre Quiberon en ligne sur internet Proantic La côte sauvage à Port Pigeon et Tempête à Port Blanc
Autres tableaux -Collections particulières
Oswald Poreau ne vécut que pour peindre, du moment où il en eut conquis la liberté. L’Art vint régulièrement au secours de l’artiste tout comme les fidèles amitiés sur lesquelles il put compter.
« L’artiste par sa nature éprouve le besoin de meilleur devenir. Il aspire à s’élever vers un idéal, vers la perfection, vers la beauté. Or l’imagination la plus vive ne peut obnubiler la Vérité. » Oswald Poreau.
Ref : ouvrage de Syvain Maufras- « Oswald Poreau (1877-1955) Bruxelles 1957.
Henri-Pierre Lejeune -1881-1961
Henri Lejeune est né à Saint-Ouen le 27 juin 1881. Il expose dès 1902 après avoir passé cinq ans en Amérique du Nord. Il s’adonne aux paysages sans autre maître que la nature.
Ses envois aux Indépendants furent appréciés dès 1910 et en 1911 avec le Moulin de Valmont. L’artiste a encore pris part au Salon de l’Ecole française en 1909, 1910, et 1911 ainsi qu’à ceux de l’Union internationale des Beaux-Arts et des Lettres de 1910 et 1911. Membre du comité de l’Arc-en-ciel en 1917-1920 et des peintres d’Armor en 1919 1921, il fit deux expositions particulières à la galerie Manuel en 1920. En 1919, la ville de Paris lui achète une Marine : Côte sauvage à Quiberon. Musée de Vannes et musée de Montmorillon. En 1919 et 1922, il effectue deux voyages d’études en Italie et en Tunisie. Il expose en 1926 aux Indépendants. Henri-Pierre Lejeune organise par souscription, chaque année un voyage d’étude en France et à l’étranger alternativement. Après chaque voyage ses études sont dispersées dans des collections particulières d’amateurs, qui participent à cette souscription. Il meurt en 1961.
Portrait d’Henri Le Jeune par Alexandre fichet, site Monfleury art gallery.com
Collections particulières , huit tableaux d’Henri-Pierre Lejeune, tous réalisés en septembre 1914 – Huile sur Isorel
D’autres tableaux en ligne sur internet Proantic « La côte sauvage » et « La vague »
Paul Roux - 1851 - 1918
Nous disposons de très peu d’information concernant le peintre Paul Roux…
Wikipedia nous en dit un peu plus sur Paul Roux :
« Paul Roux est le fils du peintre Louis Roux (1817-1903) et de Joséphine Jullien.
Élève de son père, d’Alexandre Cabanel et d’Henri Harpignies, Paul Roux se détache de l’enseignement académique pour travailler sur le motif, dans la forêt de Fontainebleau5, en région parisienne, puis en Normandie et en Bretagne. Il voyage en Angleterre, dont il rapporte des paysages de la campagne anglaise et des bords de la Tamise, exposés au Salon à partir de 1882.
Paul Roux expose régulièrement au Salon de Paris à partir de 1870. Il y présente souvent des eaux-fortes et des aquarelles caractérisées par une touche légère et subtile, pleine de spontanéité. Il est membre de la Société des artistes français.
Il est inhumé au côté de son père à Paris au cimetière de Montmartre (10e division). »
Lors de nos recherches nous découvrons, que Paul ROUX est un artiste né en France en 1851 et mort en 1918. La majorité de ses œuvres passées aux enchères depuis les années 1980 (plus d’une centaine), ont été des dessins et des aquarelles. Nous lui connaissons aussi des huiles, mais qui semblent majoritairement issues de ses débuts (forêt de Fontainebleau). Il a aussi réalisé des gravures.
Nous savons que Paul Roux a travaillé en Bretagne, notamment à Quiberon, mais aussi à Landerneau, Camaret, Dinard et Brest.
Paul Roux présente quelques similitudes avec Ernest Guerin, en réalisant de très fines aquarelles de petits formats, ou de formats moyens. Il excelle dans les effets de vagues, et semble préférer les paysages côtiers aux représentations animées de personnages. Son style sobre et subtil confère une atmosphère reposante à ses œuvres, où la nature joue un rôle important.
Collections privées – aquarelles sur papier de la côte sauvage de la presqu’île de Quiberon , réalisées vers 1900
N’hésitez pas à contacter KER1856, si vous disposez d’œuvres et d’informations concernant ce peintre méconnu.
Œuvres dans les collections publiques
• Louviers, musée de Louviers :Boucle de la Seine à Tournedos (Eure), 1888.
Œuvres exposées aux Salons
• 1880 : La Pointe de Pospoder ; Le Minou près Brest.
• 1909 : La Mer sauvage, Quiberon ; Environs de Camaret, neuf aquarelles.